Parler de sa peinture est difficile. Souvent, l'envie de peindre s'impose à moi et c'est ce désir qui me conduit devant la toile.Je n'ai plus alors le modèle, le paysage sous les yeux, je me trouve en face de souvenirs, de formes, d'impressions.
Puis peu à peu le tableau se construit, se développe, retient des idées, en rejette d'autres. Un dialogue -parfois même une lutte- s'établit entre la toile et moi et au fur et à mesure, forme et couleurs s'organisent. Les étapes se succèdent, l'étape suivante étant parfois sans rapport avec l'étape précédente.
Le tableau achevé, je vois en lui quelque chose qui s'est effectué à mon insu, comme un cadeau qui m'est offert.